La mondialisation en cours remet tout en cause. Les rentes les plus anciennes comme les acquis les plus sûrs. Et cela semble ne devoir jamais finir. Une sorte de tsunami interminable submerge dans tous les domaines les antiques certitudes. L’ordre des choses n’en est plus un et ne protège plus de rien. Jusqu’où cela ira-t-il ? Cela aura-t-il seulement une fin et laquelle ?
Comme avec la découverte de Christophe Colomb, un monde nouveau se dessine sous nos yeux sans que nous l’ayons cherché, que nous continuons de nommer avec nos mots anciens en pensant le régir selon nos vieilles méthodes. Devant cet inconnu, les peurs, les crispations, les angoisses sont des réactions normales. Comprenons donc ce qui se passe au-delà de l’événementiel et quelles tendances profondes sont à l’œuvre. Explorons les diverses possibilités qui vont se présenter inéluctablement. Envisageons les multiples voies de l’action humaine qui jamais ne cessera d’explorer les avenirs possibles de l’humanité.
Car ce monde nouveau que tout à la fois génère et traduit la mondialisation en cours ne sera pas la fin du monde.
Le titre d’un poème d’Aragon que chantèrent entre autres Léo Ferré et Marc Ogeret va nous aider à construire une analyse légèrement distancée mais toujours empathique afin de donner du sens à ce qui se passe, surmonter un sentiment de chaos et de régression, et réenchanter l’avenir de nos enfants.
- Éditeur : Lungarini (2010)